Les notes
de chevet de Sei Shônagon 清少納言
furent écrites dans les premières
années du XI ème siècle, au moment de la
plus haute splendeur de la civilisation de Heian, au moment où Kyôto
s'appelait Heiankyô, c'est-à-dire «Capitale de la Paix».
Sei Shônagon (965-1013?) était dame
d'honneur, attachée à la princesse Sadako laquelle
devint impératrice vers l'an 990, et
mourut très jeune en l'an 1000
; ses Notes de chevet qui appartiennent
au genre sôshi, c'est-à-dire «écrits intimes»
permettent de percevoir l'atmosphère qui régnait au palais
impérial . Sous forme de
tableaux, de portraits, d'historiettes, de récits, elles
sont une bonne illustration du Japon sous les Fujiwara et
en particulier sous la régence de Fujiwara
Michinaga
Avec l'auteur du Roman de Genji, Dame Murasaki, Sei Shônagon est une
des plus illustres parmi les grands écrivains féminins du Japon. Si
l'auteur du Roman de Genji est constamment comparé, dans son pays, à
la fleur du prunier, immaculée, blanche, un peu froide, Sei Shônagon
est égalée à la fleur rose, plus émouvante, du cerisier. Ceux qui
liront, nombreux nous l'espérons pour eux, les Notes de chevet sont
assurés de découvrir un des plus beaux livres jamais écrits en langue
japonaise et qui nous montre qu' à cette époque, le
jeu de Go, s'il était sans doute réservé aux oisifs de la cour,
était cependant fort prisé de l'élite qui gravitait autour de
l'empereur, du régent et de la cour impériale.
Quelques extraits ayant trait au jeu de Go
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Dernière mise à jour le 29/11/12
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