Go Seigen – Shûsaï
Figure 7 : 166-252 |
Suivent une série de coups "de classement", destinés à clarifier les positions au centre. Ils ne méritent guère de commentaire intéressant. 170 : coup préliminaire qui, plus tard, avec 180-186-188 va amener la perte de cinq pions Noirs delta dans un piège bien amené 181 : Noir après 180 fait son deuil de ses cinq pions, et joue ce kikashi qui n'est pas indispensable immédiatement mais qui sera utile plus tard pour décourager l'attaque de son coin Sud-Est Jusqu'à 200, on continue l'occupation du centre. Il n'y a pas de grosses surprises, mais on peut remarquer que Shûsaï est particulièrement habile à profiter du moindre point litigieux pour accroître son potentiel et diminuer celui de l'adversaire 201-252 : On passe maintenant insensiblement du Chuban au Yose. Finies, les grandes envolées stratégiques. C'est du travail de routine, consciencieux et important car la moindre faute coûte des points précieux, mais qui ne mérite pas de commentaire détaillé. Avec 252, Shûsaï et Go Seigen considèrent que la partie est terminée. Il ne reste plus qu'à faire les connexions et nettoyages indispensables, 'un commun accord. Je ne gaspillerai pas de papier pour cette tâche fastidieuse. Nécessaire, cependant, car l'écart est mince : les Blancs ont gagné par deux points de différence. L'aîné conserve son prestige, mais la maîtrise du jeune Go Seigen fut fort remarquée : son étonnant Fuseki lui avait donné l'avantage mais l'expérience de Shûsaï dans le Chuban lui a permis de reprendre l'ascendant sur son jeune adversaire. On peut dire que cette partie fut le début du Shin-Fuseki, le "nouveau début de jeu", une conception hardie et révolutionnaire du Fuseki qui a redonné, de nos jours de l'importance à des points stratégiques tels que le San-san (3-3), le Tengen (10,10) et le Hoshi (4-4) |
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