André
Moussa - Pierre Colmez
Jean-Pierre Lalo - Pierre Colmez
Revue Française de Go, no.36/37, 1986
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Blanc : André Moussa, 5e dan |
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Noir : Pierre Colmez, 5e dan |
Commentaire
des joueurs
(André Moussa, Pierre Colmez et la participation de
Pierre Aroutcheff)

Fig. 1 bis
Figure 1 bis.
La descente en 17 est un peu pénible: on a l'impression qu'il y a
une pierre de trop. Peut-être meilleur en A ? après l'extension blanche,
noir peut contre-attaquer en B. Les régions de 19 et 20 sont miais.

Fig. 2 bis
(48 en 34)
Figure 2bis.
Pierre Aroutcheff se demande s'il ne faut pas jouer le kikashi en
A. Si blanc répond en B, alors noir C. Si blanc choisit l'extension
en C, noir joue le contact en D, il y a un combat dans le coin qui
semble plutôt favorable à noir (dixit André). Noir 25 peut-il être
joué en E ? Certainement pas, car blanc se stabiliserait immédiatement
en jouant lui-même en 25. La différence de points dans le coin est
d'une vingtaine. Blanc 38: impératif, sinon le mur est attaquable.
Blanc 40 : on ne peut plus casser, il faut se contenter d'éroder.
Noir 41 est nécessaire pour éviter des problèmes sur le bord. Blanc
46. Pierre C. : " Il commence à m'énerver ". Pierre A. : " Cela prouve
que 39 n'était pas terrible, car il ne résout les problèmes ni d'un
côté ni de l'autre ".
Noir 47. Pierre C. : "Je ne savais pas quoi jouer, alors j'ai fait
un yosu-miru avant de jouer 49" Blanc 50. André : "Noir ne se défend
pas, alors j'attaque."

Fig. 3 bis
Figure 3bis.
Pierre C: " J'ai finalement choisi de perdre le territoire pour prendre
l'influence et l'initiative (blanc doit connecter en 62). Jugement
de Pierre C. après 62 : " Influence et territoire équilibrés, mais
avantage de l'initiative pour noir. " Noir 63. Pierre C. : " Je voulais
éroder l'influence. " Pierre A. : " Paraît un poil dame. Plutôt éroder
en A ? " Pierre C. : " Je voulais garder ce kikashi pour faire du
centre. Sinon ce kikashi peut être aji-keshi et empêcher une pénétration,
en B par exemple. " André (qui revient du téléphone) : blanc n'est
pas très content. La situation peut devenir très complexe, et j'ai
choisi la simplicité. La séquence jusqu'à 72 protège la tare et connecte
la pierre. Blanc 74. Pour éroder, sinon noir presse et se fabrique
du centre. Noir 77. André et Pierre A. : " Trop vague. En C ? " Pierre
C. : " Je préfère attaquer le mur. " Noir 79. André. meilleur en D.
Pierre C. : " Je voulais faire une séquence de sacrifice pour construire
le centre. " André : " Pas question d'entrer dans ce jeu ! " Pierre
C. : " Le problème, c'est que j'ai couru après le centre pendant toute
la partie. " André: " Oui, mais cette stratégie était erronée. " Blanc
88. André: mauvais, meilleur en 89. Mais noir fait à son tour une
faute en faisant l'atari stupide en 91 : il donne une forme parfaite
à blanc.

Fig. 4 (48 en 34)
Figure 4
(coups 101-150 notés 1-50 ) Après la stabilisation dans le coin nord-est,
blanc repart défendre son groupe. Mais d'abord, il faut profiter de
l'influence : si noir ne répond pas à 10, la glissade le chasse dans
le centre. André: 16 est peut-être un peu lent, mais il vise trois
objectifs d'un coup: c'est un coup de frontière, il récupère la pierre,
enfin il menace de couper le boshi. Noirs 11-13. Pierre C. : " Je
suis en retard, mais je veux toujours attaquer ce groupe blanc. "
Blanc 10. André: " J'ai cru que ce serait suffisant, mais... " Blanc
10. Pierre A. : " Pourquoi pas en 12 ? " André: " Je ne l'avais pas
vu ! ".

Fig. 5
Figure 5.
Coups 151-200 (notés 51-100)

Fig. 6 (35 en A)
Figure 6.
Coups 200-244 (notés 1-44)
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