Dans sa vie professionnelle, Jean
était ingénieur statisticien ; il travaille d'abord à Paris au ministère de la
coopération où il deviendra en Septembre 1980
directeur de la publication
du bulletin de liaison des statisticiens et économistes exerçant leur
activité en Afrique: STATECO ; il a fait une partie de sa
carrière à Bordeaux où il fut nommé directeur régional de l'INSEE en
1982 ; il devint alors membre du club de go. Plusieurs fois, il y a
exercé ses talents, par exemple pour établir une liste des clubs en
évaluant la proportion des joueurs de go d’un département par rapport à
sa population globale.
C’est en 1989 que Jean prend la
responsabilité de l’intendance du
stage de go à
Sanhilac avec une équipe du club de Bordeaux, ville où il est installé.
A l’assemblée
générale de la même année, il devient trésorier de la FFG sous la
présidence de Pierre Decroix. (Orgonigramme RFG47-48)
Il organise en particulier la
diffusion du programme Star of Poland, un des premiers programmes à jouer pas
trop mal. (RFG52)
En 1993, il publie un article sur la
règle AGA et propose de l’adopter comme règle pour la France (RFG
61)
En 1994, il co-écrit un projet de
règle avec François Mizessyn. (RFG66)
En 1992,
Philippe Bizard devient
président et Jean abandonne son poste de trésorier. Mais en mai 1995, Jean
reprend le poste de secrétaire de la FFG. (RFG70)comme
on peut le voir dans l'orgonigramme de la FFG . Il maintiendra avec soin la
liste des clubs avec leur adresse de contact. Comme à l'époque, il n'y avait
pas internet, cette liste était fort importante même si le minitel Télise
avait vu le jour mais était
difficilement
maintenable.
Dans la RFG 71 (21 Juin 95) il
publie avec François Mizessyn les
règles françaises
( suite,
fin ) qui précisent la
règle de super-ko qui interdit les répétitions et le principe des pierres de
passe qui permet d’introduire le décompte « simplifié » à la Japonaise.
Jean était particulièrement attaché
à la règle française qui permet de résoudre tous les cas d’exception inclus ou
non dans la règle japonaise.
Il occupera le poste de secrétaire jusqu’en Juin
1998, avant que l’équipe du président Bernard Dubois, élue en février, ne
vienne prendre la relève. Il aura donc servi pendant 3 ans de secrétaire. Les
points auxquels il tenait particulièrement ont été le découpage du territoire
pour former les ligues ainsi que le contact avec les clubs pour en maintenir
la liste.
Jean n’a pas écrit que des livres de
go : il s’intéresse aussi aux troubles bipolaires et publie en Septembre 2003
« Des hauts et des bas qui perturbent votre vie » avec Michel Rochet.
Pour
profiter de la venue à Paris de Maître Yasuda, il prépare une
conférence à Cannes avec une démonstration de l’utilisation du
ponnuki-go comme outil de communication. Le livre de Yasuda sur ce
sujet a été traduit pour l’occasion et Jean en a assuré la relecture
complète et la mise en page. Il utilise un petit logiciel
« Goban » développé à l’époque de la société ALGO de son
neveu Jean Cumin qui permet de construire les diagrammes et de les
copier dans un document MsWord pour constituer la maquette des livres.
C’est avec Jean Cumin qu’il fait
imprimer des couvertures jaunes de 13*13 et 9*9 qui permettent facilement de se
constituer un petit goban réversible en les collant sur un carton et qui ont
servi a de si nombreuses initiations.
Dans le début de sa carrière, Jean
avait participé à l’association Emmaüs de l’abbé Pierre et était resté en
contact avec lui. Lors d’une rencontre avec l’abbé Pierre(RFG
103), alors âgé de 91 ans, il se proposa de lui expliquer les règles du Go
et l’abbé Pierre pu donc faire sa première partie tout en lui expliquant les
mérites du jeu en tant qu’outil de communication.
Jean avait un attachement
particulier pour le tournoi de Paris. Il a souvent participé à son
organisation. Je me rappelle une année ou un car de joueurs et joueuses
d’Ukraine ont annoncé leur visite quelques jours avant le tournoi. Jean s’est
efforcé de trouver un hébergement bon marché pour eux et finalement, ils ont
pu être logés et participer au tournoi.
Jean, malgré un caractère parfois
bourru, était un homme de cœur, très hospitalier, notamment avec les
asiatiques et nombreux furent ceux qui purent être hébergés chez lui
lorsqu’ils étaient de passage à Paris.
Jérôme Hubert
Président du Club de l'Ouest
Parisien.
|