Meijin de Kawabata. Quelques problèmes de traduction

Le Maître aime beaucoup jouer à d'autres jeux : shogi, renju, ninuki renju ou mahjong.

Dans sa traduction, Sylvie Regnault-Gatier utilise le terme de Go simplifié pour qualifier bon nombre de jeux.

Par exemple au chapitre 24 :

24

Nul doute que Kumé ne fut venu parce que la maladie du Maître était maintenant connue à Tokyo. Maeda Nobuaki, sixième dan, l'un des disciples du Maître, se trouvait présent aussi. Les juges, Onoda et Iwamoto, tous deux sixième dan, assistaient à la session du 5 août. Takagi, Maître de Renju, fit halte en passant à Hakoné ; Doi, joueurs d’échecs, huitième dan, qui séjournait à Myanoshita, vint en visite. On jouait à tous les jeux dans l’auberge entière.

Le Maître, sur les conseils de Kumé, s’était décidé pour le mahjong en compagnie de trois autres joueurs, Kumé, Iwamoto et Sunada, journaliste du Nichinichi. Ceux-là jouaient du bout des doigts, comme s’ils nettoyaient une blessure, mais le Maître, selon son habitude, s’absorba complètement dans la partie. Seul des quatre, il passait de longs moments à méditer.

« Je vous en prie, disait sa femme sur un ton gêné, si vous en faites trop, votre figure va gonfler de nouveau. »

Il restait sourd à ses propos.

Takagi Rakusan m’enseignait une forme de Go simplifié que je ne connaissais pas. Fort habile à grand nombre de jeux, et fort ingénieux à en inventer de nouveaux, il apportait de l’animation dans n’importe quelle réunion. Il me mit au courant d’une idée de casse-tête qui s’appelait la « demoiselle cloîtrée ».

Après dîner, puis prolongeant tard la soirée, le Maître disputa une partie de Go simplifié avec Yawata, de l’Association japonaise de Go, et Goi, du Nichinichi.

Maeda repartit dans l’après-midi, après une courte conversation avec la femme du Maître. Disciple de celui-ci, beau-frère d’Otaké, Maeda redoutait les malentendus et les ragots. Il évita donc les deux adversaires. Peut-être se souvenait-il de la rumeur lui attribuant ce remarquable Blanc 160, dans le tournoi qui opposait Go Sei-gen au Maître.

Le matin du 6, grâce aux bons offices du Nichinichi, le docteur Kawashima, vint de Tokyo pour examiner le Maître. La valve de l’aorte ne fermait pas bien.

A peine l’examen terminé, le Maître s’assit dans son lit pour reprendre une partie d’échecs japonais avec Onoda. Ensuite, celui-ci et Takagi s’affrontèrent au Go simplifié à la mode coréenne. Le Maître, appuyé sur un accoudoir, suivait la partie.

« Maintenant le mahjong ! » s’exclama-t-il, comme s’il ne pouvait attendre davantage. Je ne savais pas jouer, il leur manquait donc un quatrième.

« Et M. Kumé ? » demanda le Maître.

-         Il reconduit le médecin jusqu’à Tokyo.

-         M. Iwamoto ?

-         Il est aussi reparti.

-         Reparti ? » répéta le Maître d’une voix faible. Sa déception me toucha beaucoup.

Moi-même, je m’en retournai à Karuizawa.

 

 

 

 

 

 

 

--> Renju mobile

移動連珠

--> Gomoku mobile

動き五目

--> Ninuki renju

二抜き連珠

 

 

 

 --> Il s'agit ici du jeu de Shogi 将棋

--> Ici le "shogi" coréen. 朝鮮将棋

麻雀

 

 

 

 

 

 

 

Retour go

Dernière mise à jour le 29/11/12