Le musée d'art oriental de Venise
Fin Décembre 2006
A peine débarqué, nous roulons nos valises vers les embarcadères et munis de nos pass pour 3 jours, nous empruntons le vaporetto N°1 qui nous conduit en empruntant le grand canal par petits sauts de puce entre les arrêts jusqu'à San Stae. Nous quittons le monde flottant pour nous engager dans la ville à travers des ruelles de 1 mètre de large ; deux ou trois ponts nous permettent de franchir d'étroits canaux et nous sommes face à face avec l'entrée d'un musée : c'est le musée d'art moderne ( pas trop) qui abrite également le rival vénitien du musée Guimet. Attiré par l'affiche et par l'architecture brillante du Ca' Pesaro, le palais en bordure du grand canal qui abrite les musées, nous nous promettons de revenir.
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Le lendemain, après avoir sacrifié aux dieux des touristes en faisant la promenade qui nous permet d'aller à San Marco en passant par le pont du Rialto, un des rares pont sur le grand canal, nous choisissons de visiter le musée, à 5 minutes de notre hôtel (que je vous recommande) le San Cassiano.
Si la collection d'art moderne vaut le détour, celle du musée oriental est simplement fantastique. En Septembre 1887, le prince Henri de Bourbon, comte de Bardi, part avec sa femme et une petite suite pour un voyage non officiel de deux ans. Après avoir passé le canal de Suez, il commence par rester un an en Indonésie, avant de passer 5 mois en Chine puis fait route pour le Japon. Il débarque à Nagasaki et remonte tout le Japon jusqu'à Hokkaido en 9 mois. Au cours de son voyage, il accumule une collection de 30.000 objets, dont beaucoup sont japonais et qui constituent l'essentiel des pièces présentées. |
Henri de Bourbon, comte de Bardi |
Seule une petite partie de la collection est présentée au travers de 13 salles dont 11 sont consacrées aux Japon :
armures, katana, un palanquin pour dames, estampes, inro (boîtes à médicament), netsuké, instruments de musique et objets en laques rouge ou noire. La collection est époustouflante et je me demande encore comment ils ont fait pour rassembler ces centaines d'objets de chaque sorte.
J'ai même découvert un rouleau vertical chinois qui nous montre 3 vieillards barbus jouant au weiqi |
Un détail de la photo précédente. | |
C'est seulement rentré à la maison que je découvre dans
le catalogue un nouvel objet d'intérêt : il s'agit d'un netsuké en forme
de fruit, contenant deux joueurs occupé à faire une partie de Go (Période Edo 19 e siècle)
D'après Motoki Noguchi, il illustre une des appellations du go : "Kicchû no raku" ou plaisir dans une mandarine.
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Tous ses trésors sont décrits dans un beau petit catalogue dont certaines images sont disponibles pour les amateurs. |
Dernière mise à jour, le 29 Nov 2012